Avoir 25 ans, c’est un peu comme parcourir un labyrinthe. On emprunte un chemin en pensant que c’est le bon, puis retour à la case départ.
Une fois : mince, je me suis trompée. Ça peut arriver. Je ne vais pas me laisser abattre. On recommence. Cette fois-ci sera la bonne.
Deux fois : c’est une blague, je me suis encore plantée. Ça commence à me fatiguer. Bon, courage on avance. Cette fois-ci on change la donne.
Trois fois : bordel, je fais pitié. Ça continue de se répéter. J’ai envie d’abandonner. De toute façon c’est foutu d’avance. Cette fois-ci la vie m’a prise pour une conne.
Je pourrais continuer à vous chanter la suite des couplets à l’infini. On est parti sur un opéra qui réconforterait Beethoven d’être devenu sourd. Chez Vivaldi, les 4 saisons ne suffiraient pas à décorer le film de confusion qui se trame dans l’esprit de la vingtaine. Avec ou sans réchauffement climatique, nous n’aimons pas les basiques. Je dois faire quoi Aurélien?
Blague à part. À toutes les personnes qui traversent des périodes de remises en question : I feel you.
C’est beaucoup plus facile de prêcher le négatif tellement ce dernier est convaincant. Alors que le positif, plus timide, se noie dans le flow de son binôme. À quand la parité des états d’âmes?
Finalement, j’associe le fait de tout voir en noir à une forme de flemmardise aiguë de l’esprit. Les circonstances deviennent les coussins sur lesquels on visse notre cul pour éviter de le bouger. Loin de moi l’idée de faire des squats arc-en-ciel tous les matins, mais il doit bien exister de la nuance.
Nous avons grandi avec un modèle adepte des lignes droites et pas fan des virages, raccourcis et autres changements de trajectoire. On choisi un métier et c’est la voie royale toute tracée vers la gloire. À voir comme ont fini Marie-Antoinette et ses potes de l’époque, je crois que je vais y réfléchir à deux fois. Je tiens à mon afro et pas question qu’une guillotine vienne me couper dans mon élan.
Et si le bourreau changeait de camp? Je m’accuse de douter, d’hésiter, de changer et même de parfois m’arrêter pour respirer. Je culpabilise de ce que j’ai et je me sens obligée de mériter la vie qui m’a été donnée.
STOP. À vous tous qui me lisez. Je vous invite à être reconnaissants. Laissons-nous envahir par la gratitude de pouvoir choisir. Utilisons intelligemment ce cadeau. Mettons à profit les outils que nous avons reçus pour construire un quotidien qui fait du bien.
L’important est de rester en mouvement. Ne pas se figer par peur de se tromper. Chaque matin est un nouveau départ et il n’y a pas de honte à avoir. Au contraire! Il faut saisir cette chance pour faire pas forcément plus, mais juste de son mieux. Et au pire, le soleil n’a pas besoin de nous pour se lever, mais nous sommes par contre indispensable pour profiter de ses rayons.
Sur ce, let’s enfiler nos meilleures sunglasses positives, même en plein mois de novembre, d’ailleurs, bienvenue dans cette nouvelle Little Thought pas si petite que ça.
Faites le plein de vitamines et ne laisser pas vos virages impacter votre trajectoire : I’m on highway to be exceptionnel!
