Mars 2020

Bonjour à tous ! 

Me voilà de retour en compagnie de mon ami le Printemps et de toute sa clique saisonnière : douceur ambiante, chaleur accueillante, lumière vibrante, couleurs réconfortantes…oh…mais qui est donc le petit dernier de la file? C’est la première fois que je le rencontre. On ne le voit pas vraiment, mais pourtant sa présence est imposante. Il évolue dans un silence des plus bruyants. Il a le pouvoir de nous rassembler tout en nous séparant. Un jardin de contradictions que la plupart d’entre nous qualifierait de « mauvaise herbe », mais que pour ma part je nommerais « ortie du 21ème siècle ».

En effet, avant d’être une vilaine plante sécrétant un liquide très irritant (merci le petit plongeon dans un champ d’orties m’ayant valu une bonne dose de larmes étant petite), l’ortie est une plante indispensable afin de fertiliser le sol. Un mal pour un bien dirons-nous…Peut-être que cette paria végétale n’a pas eu d’autre choix que de se défendre face à la cruauté d’un monde dans lequel l’Homme se croit la main mise sur tout. Et bien non. Que cette dernière soit verte (c’est-à-dire pavée de bonnes intentions) ou pas, dans tous les cas la nature reprend et impose ses droits.

Revenons donc à la petite surprise printanière de mars 2020. Je ne la citerai pas car nous l’entendons suffisamment dans l’actualité et que le simple fait d’écrire son nom m’irriterait autant que de me laver les mains avec des orties (ça pourrait d’ailleurs être une potentielle source de gel antibactérien). À qui la faute? Était-ce écrit? Sommes-nous coupables à tel point que nous devons être punis? Au nom de qui, au nom de quoi? Tant de questions sans réponses pourraient nous rendre fous…Rassurons-nous : la plupart des gens bien le sont. 

Dans une ère où je pouvais me sentir seule en baignant dans une marre de monde, je ne me suis jamais sentie autant entourée que pendant ce confinement dépaysant. Un paradoxe de plus, symptomatique d’un mal s’ajoutant à l’urgence sanitaire.

Nous sommes tous mobilisés. Tous concernés. Pas de différences dans cette incohérence. Car il n’y a pas de justification possible face à la mort d’un être, et ce peu importe son âge ou sa condition physique. L’amour n’a pas de jugement de valeur…il aime et c’est tout.

En ces temps difficiles, rappelons-nous que rien ne nous est dû, mais que nous avons la chance et le pouvoir d’agir ensemble. Les livres d’histoire ne relateront pas le combat mené à l’arme blanche, mais plutôt celui de milliers de soldats en blouses blanches, engagés pour préserver le sort de l’humanité. Merci à eux et merci à toutes celles et ceux qui ont hissé le drapeau blanc de leur liberté l’espace de ce mois de mars particulier, afin de garantir la sécurité de leur prochain.

I have a dream : pouvoir mieux se retrouver une fois l’urgence passée.

Serrons-nous les coudes dans tous les sens du terme!

☞ À bientôt pour une prochaine Little Thought!

❀ Flowerinthecity ❀