Bonjour à tous,
La voici, la voilà, la dernière petite pensée de l’année.
Je suis complètement bluffée par la schizophrénie de 2020. Cette capacité à revêtir une allure temporelle affreusement longue, tout en se révélant aussi rapide que la vitesse à laquelle les choses nous ont échappées. Troublant…Une fois n’est pas coutume, tout est une question de point de vue et de lunettes. On pourrait également parler de filtre Instagram histoire d’être à la page (ou à l’écran).
Aujourd’hui, je vous propose une petite rétrospective des derniers mois sous la loupe du réseau social préféré du moment :
Janvier : Clarendon
Intense par les premiers éclats du nouvel an, riche en bonnes résolutions et légèrement coloré de sous-tons froids (nb: on se calme les gars, réchauffement climatique problématique, but still January frigorifique). Je me souviens avoir eu vent d’une « crise sanitaire » côté asiatique du globe, sans trop m’inquiéter…si j’avais su. Avouez que ce serait plutôt pratique d’avoir un mode d’emploi de l’année en cours. Un genre de PMSTP aka PRÉVIENS-MOI SI TU PEUX, histoire qu’on puisse un minimum alléger notre charge mentale déjà bien pesante. Plus sérieusement, ces douze mois auront été une réelle leçon de pleine conscience. L’impuissance qui domine nous met face à des faits qu’il faut accueillir sans jugement. On ne juge pas un travail qui n’est pas terminé. Si vous me lisez, c’est que vous êtes bel et bien vivant(e). Le meilleur reste à venir.
Février-Mai : Slumber
De top chef à cauchemar en cuisine, il n’y a qu’un pas. Quit à devoir rester chez soi, autant se faire plaisir et expérimenter TOUTES CES RECETTES accumulées depuis des années dans les tiroirs, Pinterest et autres recoins du quotidien. On tamise la chaleureuse lumière tout en essayant de continuer à voir le bout du tunnel. Que ce soit seul(e) ou accompagné(e), la créativité est un jeu qui s’adapte à tous les profils. Il suffit de ne pas perdre le fil. On aurait vite tendance à se décourager. Le lendemain nous offre cette chance de pouvoir recommencer…ou continuer?
Juin-Août : Juno
Lana Del Rey chante « Summertime Sadness » et ce satané virus nous tient en laisse. On profite de la parenthèse estivale pour se faire la malle et prendre ses jambes à son cou ou plus concrètement embrasser la vie et ses amis. Soirées arrosées, se retrouver après s’être privés. Un retour aux sources. Une chaleur intense dans nos coeurs, mais avec des nuances de froideur. Le calme avant la tempête? Quand l’être humain se la pète, le karma se charge de lui faire sa fête.
Septembre-Décembre : Willow
Attention, la Drama Queen est de sortie. On enlève les couleurs et focus sur le négatif histoire d’enfoncer le clou de cette période qui refuse de tenir la route. À coup d’ouverture au compte-gouttes, de reprise coûte que coûte, de surprises qui dégoûtent, on ne sait plus quelle est la bonne route. Aussi expressive qu’un film en noir et blanc, la vie s’est prise pour Charlie Chaplin et joue un Kid capricieux au possible, bien décidé à nous faire payer les écarts de cet été. L’ironie du sort veut nous priver d’être dehors. Chaque nation élabore sa propre recette de gâteau des responsabilités pour les fêtes de fin d’année. Côté helvétique, nous avons préféré la poutre en pleine gueule prévoyant un début d’année à nouveau confiné, aux amuse-gueules de décembre comme la plupart des voisins membres européens. Un choix périlleux, ambitieux et à l’image d’une économie qui compte bien tirer son épingle du jeu.
Si j’avais su…
…peut-être que je n’aurais pas annulé ma dernière soirée.
…j’aurais vraiment profité des bisous piquants de ma mémé bien aimée.
…je me serais rendue à ce cours au lieu de bouder la lueur du jour.
On pourrait remplir des pages entières de scénarios préférables à celui choisi pour 2020. Or, nous voici déjà au générique. Pas très féerique tout ce cirque. Pourtant, loin d’être des animaux en cage, il nous est possible de tourner la page. Passer au chapitre suivant en ayant l’expérience des précédents.
L’histoire continue et nous avons tenu! Ce n’est pas rien et il est temps de célébrer la venue du lendemain. Car si à chaque jour suffit sa peine, j’attends le prochain en étant « sereine ». Pourquoi? Comment? Pas de recette miracle. Juste la confiance en quelque chose de plus grand. Nous avons tous été des enfants (plus ou moins) innocents, se reposant sur plus imposants. Les adultes sont des gamins qui croient maîtriser tous les aspects de leur quotidien. PDG de mon entreprise existentielle, je décide de sous-traiter au karma ce que je ne peux pas contrôler. Une prise de risque, certes, mais une prise de tête en moins.
2021, si tu nous lis, please be sympathique. Promis on t’acceptera dans tous tes états, mais stp n’abuse pas. Ta grande soeur nous a déjà fait passer un sale quart d’heure étalé sur douze mois. Gardons espoir, la lumière se trouve au bout du couloir!
☞ À bientôt pour une prochaine Little Thought !
❀ Flowerinthecity ❀



